Il y a 40000 ans l’homo sapiens aboutit
en Australie, qu’était alors collé à l’Asie
« Ouallah ! Comment ça le fait trop bien ! » qu’il se dit
« Ya gavé de mégafaune ! Je me pose ici !
Je vais pouvoir faire mon frimeur et mon poseur
avec du lourd pour parader comme un flambeur
et ainsi augmenter plutôt copieusement
la fréquence assez tiède de mes accouplements.
Ces grosses bestioles sont assez bien trop léthargiques
pour contrer la plupart de mes ruses techniques :
une attaque bruyante en groupe avec les poteaux,
ou le déplacement furtif, mesquin, rapido
dans des cachettes insoupçonnées du bourricot
quelques bons coups de silex et de javelots
rien de tel que ces trophées classieux, d’la bebon
pour faire grimper mon prestige de hyène, mon renom »
Bim, bam, boum, aussitôt dit aussitôt fait
ya plus que les fossiles qui nous rappelle le passé
kangourous géants et grandes tortues cornues
l’espèce s’est éteinte, le genre a disparu
diprotodontes, qui sont les grands marsupiaux
avec leurs poches bien sur le ventre pas sur le dos
lézards de 6 mètres, koalas, lions marsupiaux
dromornis, un genre de piaf de trois mètres de haut
sarcophilus... hum, bien que j’aurai préféré
ça fait une foule de genres qui sont maintenant séchés
Il y a 10000 ans, l’homo sapiens perfore
le détroit de Béring vers l’Amérique du Nord
« Zarma, c’est la grande caillante par la-haut
heureusement, ya de la mégafaune à gogo
ça connaît pas mes fiers talents de prédation
je risque les dangers, vu la rétribution
j’m’en va asseoir mon autorité politique
améliorer ma santé, ma forme physique
on est 25 potes pour décrocher le gros lot
avec des outils de tuerie fort à propos »
Le vantard pourtant souvent manque bien sa proie
L’extermination rapide des grands animaux
vient aussi des maladies, parasites viraux
apportés par l’homme qui ne sent pas son poids.
Un taux de reproduction faible pour ces espèces
finit rapidement de les envoyer ad patres
Alors là, je t’explique pas la tripotée
chameaux, lamas, castors géants et cervidés
smilodons, tigres à dent de sabre, canis dirus,
paresseux géants et ours comme les arctodus
éléphants, mammouths, bisons et mastodontes
grands pecaris, cochons, tatous, glyptodontes
litopterne, ongulé mi-cheval mi-chameau
l’argentin magnifique, roi volant des oiseaux
des espèces qui sont resté conservés moulés
après avoir été décimés, massacrés.
Yope, l’homo sapiens est pas plus con qu’un chasseur
il extermine sur son passage, le foutriquet
sans prendre le temps de contempler son labeur !
Comment faire pour lui rabattre le caquet...
On a bouffé l ‘écosystème des qu’on a su tenir debout
on était déjà la gangrène un sale virus détruisant tout
Bim, bam, boum, aussitôt dit aussitôt fait
ya plus que les fossiles qui nous rappelle le passé
kangourous géants et tortues cornues
diptodontes, lézards énormes, koalas et gros marsu
Cette chanson provient de la lecture du livre « Néandertaliens, bandits et fermiers (les origines de l'agriculture) », de Colin Tudge (1998). Ce livre, édité chez Cassini, fait partie de la série " Darwinism Today " et à ce titre remet au goût du jour l’évolution des espèces qui a tendance à être oublié par les créationnistes crétinistes. Celà-étant, on connaissait (ou pas) l’extinction du dodo du fait de l’homme. Or, si les extinctions d’espèces étaient rares avant l’apparition de l’homme (trilobites, dinosaures), après celle-ci, l’extinction des espèce devient plus élevé et plus rapide que n’importe quelle autres (ces disparitions sont appelées l’extinction du Holocène), et on pense même que d’ici 100 ans, la moitié des espèces aura disparu. C’est classe, ya pas à dire. De cette constatation sur l’homme parasite qui s’installe partout sans aucune réflexion sur son impact dérive le titre de l’album et la suite des chansons. Les trois neurones en plus de l’homme par rapport aux autres espèces ne lui seront pas d’un grand secours quand il s’éteindra tout seul dans un environnement surpollué. Finalement il n’est pas plus bête que les populations de criquets qui dévastent tout jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien...
les Arawaks sont les amérindiens des Antilles
venus du Néolithique par le détroit de Béring
ils sont pacifiques, doux, partageux et gentils
sans propriété privée ils sont pleins d’hospitalité
Christophe Colomb la crapule, un occidental
il est vaniteux, avide de richesse et brutal
1492, l’année maudite, fatale
il rencontre les Arawak et le génocide bestial
Tue, pille, détruits, mutile
tes conquêtes sont célébrés par les tyrans du progrès
Dès le débarquement, les Arawaks sont opprimés
exploités dans les mines, esclaves pour l’étranger
s’ils ne ramènent pas d’or, mains tranchés, saignage à blanc
esclaves sexuelles, les femmes se ruinent aux champs
Des meurtres aux mutilations, des bûchers aux pendaisons
les Arawaks se suicident et déciment leurs populations
Plusieurs millions ont disparus dans ces atrocités
Aujourd’hui, certains rendent grâce à Dieu pendant l’Thanksgiving day
Cette chanson provient entre autres de la lecture du livre « Une histoire populaire des Etats Unis » , de Howard Zinn (2002). Une contre histoire critique par rapport à l’histoire officielle où C. Colomb est encensé comme le génial découvreur du nouveau continent, le plus grand marin de tous les temps. Que dalle, ouais, vas-y que j’t’embrouille. Enfin, heureusement il est mort. Comme quoi, l’homme sait aussi massacrer ses semblables. Une attitude très classe qui est toujours célébrée à grands renforts de religion.
C'est le vent qui raconte cette histoire ,
quand il souffle d'Irlande certains soirs ,
un vent froid , lourd et triste d'avoir vu ,
ce diable d' Oliver Cromwell dans ses rues.
De Wexford à Galway , dans les champs ,
le trèfle à toujours gardé l'odeur du sang,
des hommes braves , des fermiers , des paysans ,
massacrés par l'homme de fer anglican.
Pas de quartiers pour les Sinead , les Patrick ,
pour les femmes , tuées ou déportées en Amériques,
pas de pleurs pour la moitié d'une nation ,
disparue sous les coups de sabre et de goupillon
3 années de guerre de crimes et d'oppressions ,
ont rougis la terre et brûlés les maisons ,
mais dans leurs yeux secs d'avoir tant pleurés,
ne s'éteindra jamais la soif de liberté.
Tout démarre en 1649, lorsqu’ Oliver Cromwell, un militaire
britannique protestant pose le pied en Irlande. A cette époque, l’Irlande est
déchirée par les guerres confédérées irlandaises.(1641-1653), une guerre civile
découlant d’un plus haut conflit, nommé “la Guerre des 3 Royaumes”, où les
Royaumes d’Ecosse, et d’Irlande souhaitent s’émanciper du Royaume d’Angleterre
et de son monarque Charles Ier, pour ainsi obtenir leur indépendance et le
droit de choisir leur propre religion, et non celle ordonnée par le roi…
Cette guerre a rendu impopulaire le roi Charles Ier, et Cromwell (1599-1658),
membre de la Chambre des Communes britannique décide d’incarner alors
l’opposant direct au roi. Il forme un régime de cavalerie composé de puritains
protestants, surnommé les “Côtes de Fer” puis parvient à mener le roi à
l’échec, en épurant le Parlement et en traduisant Charles Ier devant une
commission extraordinaire qui vote l’exécution du monarque en janvier 1649. Cromwell devient alors un symbole, et décide
de régler l’autre pendant du conflit en Irlande et en Écosse…
Il débarque à Dublin en août 1649, avec à sa tête,
une armée de 12 000 hommes. Il entame alors une série de batailles et de sièges
les opposants aux irlandais de confession catholique. Il s’empare en premier
lieu de la ville de Drogheda, assassinant l’ensemble de la population de la
ville (plus de 3 000 personnes). S’ensuit ensuite le massacre de la ville de
Wexford, où civils et militaires sont froidement abattus par les protestants
britanniques.
Les batailles et affrontements de Cromwell durent alors plus de 3 ans, et font
passer la population irlandaise de 1 466 000 à 616 000 habitants. Femmes et
enfants sont massacrés et déportés en Virginie et aux Antilles, tandis que de
nombreux hommes civils et militaires sont assassinés ou en en fuite vers la
France et l’Espagne. Les principales batailles de Cromwell en Irlande sont
connues pour avoir été sauvagement meurtrières. La classe.
Connais-tu les Incas et l’histoire d’Atahualpa
qui finit égorgé après une rançon de métal
les Espagnols convoitent l’or comme des porcs affamés
Tupac Amaru, écartelé, décapité
Connais-tu Potosi, la colline ruisselant d’argent,
où 8 millions d’indiens sont morts en travaillant
bêtes de somme, dans les mines, brisées, travail forcé
quand la chaleur des puits succèdent aux nuits glacés
Connais-tu les latifundia latino-américaines
qui épuisent la terre et les paysans exploités
culture de pauvreté, de sucre, de coton, de laine
cimetière d’ouvriers, de caoutchouc, de café
Pillage de ressources pour le capitalisme naissant
Carnage d’hommes pour la cupidité des possédants
Ou tout se compte en millions, en millions, en millions, en millions
de cadavres, de kilos d’or, de sucre, d’argent
Cette chanson provient de la lecture du livre « Les veines ouvertes de l'Amérique latine », de Eduardo Galeano (1971). Le livre est assurément marquant car il décrit l’exploitation dans tout les sens du terme de l’Amérique Latine par les pays occidentaux. (Surtout la première partie car la deuxième partie est un peu datée) Aussi, le groupe Los Dolares en a également chanté un LP en 2004 « «Las vienas obiertas de america latina » avec un gros livret. Une belle classe sur la durée. M’enfin, tout le monde est voué à mourir, non ?
Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent
Ils se croyaient des hommes, n´étaient plus que des nombres
Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés
Dès que la main retombe il ne reste qu´une ombre
Ils ne devaient jamais plus revoir un été
La fuite monotone et sans hâte du temps
Survivre encore un jour, une heure, obstinément
Combien de tours de roues, d´arrêts et de départs
Qui n´en finissent pas de distiller l´espoir
Ils s´appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel
Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vichnou
D´autres ne priaient pas, mais qu´importe le ciel
Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux
Ils n´arrivaient pas tous à la fin du voyage
Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux
Ils essaient d´oublier, étonnés qu´à leur âge
Les veines de leurs bras soient devenues si bleues
Les Allemands guettaient du haut des miradors
La lune se taisait comme vous vous taisiez
En regardant au loin, en regardant dehors
Votre chair était tendre à leurs chiens policiers
On me dit à présent que ces mots n´ont plus cours
Qu´il vaut mieux ne chanter que des chansons d´amour
Que le sang sèche vite en entrant dans l´histoire
Et qu´il ne sert à rien de prendre une guitare
Mais qui donc est de taille à pouvoir m´arrêter?
L´ombre s´est faite humaine, aujourd´hui c´est l´été
Je twisterais les mots s´il fallait les twister
Pour qu´un jour les enfants sachent qui vous étiez
Une reprise de la chanson de J. Ferrat écrite en 1963 pour
commémorer les victimes des camps d’exterminations nazis. A l’époque, la
chanson a été interdite de diffusion à la radio et à la télévision. L’Etat
français refusant toute évocation de sa continuité pendant la guerre puis après
la guerre. Et pourtant nombreux sont ses fonctionnaires qui sont resté en
place. Comme toujours, pour garder un peu de classe, on détourne les yeux et on
regarde vers l’avant. No
futur !
Tout d’abord un contrôle serré des personnes en circulation,
interdiction des réunions et quadrillage urbain,
recensement strict par maison puis, jour et nuit, perquisition,
rafles arbitraires, arrestations, climat de suspicion et surtout de délation,
escadrons de la mort emmènent pour interrogation
Bien inspiré par la Gestapo, c’est les paras français en Algérie,
une guerre sale justifié par le terroriste, l’ennemi intérieur, le subversif
Ensuite torture musclé pour des renseignements
des coups, des brûlures de cigarettes pour la question
utiliser l’eau par la baignoire ou le chiffon , immerger jusqu’à suffocation
l’électricité par la gégène, la picana, sur le sexe, le cou, les aisselles, les pieds
cagouler sur chevalet, chalumeau, pinces, violer, écarteler,
cris ensanglantés, peur des prévenus contraint d’assister
Bien éduquée par l’armée française, c’est l’opération Condor en Amérique Latine, Chili, Brésil ou Argentine,
une guerre sale justifié par le terroriste, l’ennemi intérieur, le subversif
Enfin, vient la disparition, les corvées de bois, liquidé pour fausse évasion,
les crevettes Bigeard, les vols de la mort, endormir ou pas par Penthotal,
les pieds dans le ciment, larguer vivants dans la mer depuis l’avion,
ou les retournements, vols de bébés et conversion,
retour à la case départ pour les dénonciations
Bien continué par les GI américains, au Vietnam et en Irak, c’est les Russes en Tchétchénie, les serbes en Bosnie
une guerre sale justifié par le terroriste, l’ennemi intérieur, le subversif
Cette chanson provient de la lecture du livre « Escadrons de la mort, l'école française », de Marie-Monique Robin. La Découverte (2004). Le livre raconte comment le terrorisme d’Etat n’a rien à envier aux terroristes de tout poils, d’Al Qaida ou d’ailleurs. Il s’enseigne très bien en classe avec des experts de guerre contre-révolutionnaires qui pour l’occasion sont français. Et hop !
Et d’ailleurs, une série de petites citations qui explique pourquoi le trotskisme, c’est naze.
« Nous tuerons d’abord tous les subversifs, après leurs collaborateurs et ensuite leurs sympathisants, puis les indifférents et finalement, les timides » Saint Jean, gouverneur de Buenos Aires
« Le moyen ne peut être justifié
que par la fin. Mais la fin a besoin aussi de justification. Du point de vue du
marxisme, qui exprime les intérêts historiques du prolétariat, la fin est
justifiée si elle mène à l'accroissement du pouvoir de l'homme sur la nature et
à l'abolition du pouvoir de l'homme sur l'homme. » Trotski
« On entend dire "les moyens, après tout, ne sont que des moyens". Moi, je dirais plutôt: "tout, en définitive est dans les moyens". La fin vaut ce que valent les moyens. il existe aucune cloison entre ces deux catégories. » Gandhi